« Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant un but commun : l’épanouissement dans le respect des différences » Françoise Dolto
Dans les troubles DYS une ou plusieurs fonctions cérébrales sont atteintes alors que les autres sont préservées, ils sont liés au développement du cerveau d’où leur nom de troubles neurodéveloppementaux.
Les personnes DYS ont un cerveau « singulier » (Dr Michel Habib) ce qui n’a rien à voir avec l’intelligence, les talents, le milieu social; de nombreuses personnes célèbres sont « DYS », d’autres ont réalisé leurs rêves.
Le fonctionnement particulier du cerveau a des répercussions sur l’acquisition des apprentissages et/ou sur la vie quotidienne des personnes DYS. C’est souvent à l’école que les difficultés sont les plus évidentes.
Ce sont des troubles durables que les diverses rééducations améliorent.
Les DYS apprennent à compenser ou à contourner leurs difficultés grâce aux zones cérébrales qui fonctionnent « normalement » mais au prix d’un travail important, généralement synonyme de fatigue (parce qu’il n’y a pas d’automatismes) et de renoncement à certains temps de loisirs.
L’appellation « DYS » utilisée couramment pour nommer plus simplement, plus rapidement une personne qui a des troubles « DYS » ne doit pas faire oublier qu’elle ne se « résume » pas à ses difficultés aussi importantes et invalidantes soient elles.
Plus un DYS pourra valoriser ses talents (artistiques, sportifs, imagination, créativité …), plus il aura confiance en lui, mieux il pourra surmonter les répercussions du fonctionnement particulier de son cerveau.
Plus un DYS évoluera dans un contexte bienveillant, plus il pourra s’appuyer sur l’estime de soi pour oser faire, accepter de se tromper et garder le courage de persévérer.
Les réflexions qui accusent l’enfant de paresse, de manque d’attention, de travail, d’envie… sont délétères pour n’importe quelle personne, enfant ou adulte ! Ce n’est pas en faisant souffrir un enfant qu’on l’aide à progresser.
Les commentaires sur les familles d’enfant DYS (parents laxistes ou pas assez présents, mère poule ….) le sont aussi pour ceux qui livrent un combat de longue haleine pour accompagner au mieux et au quotidien des enfants confrontés à ces handicaps.
Les DYS peuvent réussir, ils ont envie de réussir, ils peuvent même être très performants dans certains domaines. Encore faut-il que cette envie de réussir ne soit pas brisée par des réflexions, des jugements ou le refus de mettre en place les aides qui leur sont nécessaires pour apprendre, montrer qu’ils sont intelligents et construire leur estime de soi, clé de voûte des apprentissages et d’une vie sociale et émotionnelle épanouie.
Les troubles DYS concernent plus de 5 % de la population,
dans chaque établissement scolaire, il y a des enfants DYS, dans chaque entreprise, dans chaque administration, il y a des adultes DYS.